Le chauffage au bois : une alternative à l’électrique ?

Bien que le nucléaire soit notre source principale d’énergie électrique, le bois s’impose de plus en plus comme combustible alternatif.

La consommation électrique : des pics délicats à gérer

Durant l’hiver, la consommation électrique augmente, les appareils de chauffage étant particulièrement sollicités. L’utilisateur est alors dépendant de la capacité de production nucléaire pour faire fonctionner son chauffage électrique.

Pour limiter cette dépendance, et pour des questions environnementales, le Syndicat des Energies Renouvelables (SER) recommande le chauffage au bois. Ce dernier, jugé par le consommateur comme une « énergie complémentaire », est pourtant très efficace.

Pour le SER, le développement du chauffage domestique au bois est donc intéressant comme source alternative à l’électricité.

Le chauffage au bois, de plus en plus écologique

Le chauffage au bois ne fait pas l’unanimité. Pour certains, il est encore synonyme de pollution. En effet, le bois émet des particules fines polluantes, particulièrement lorsqu’il est brûlé dans un foyer ouvert. Cependant, les nouvelles générations de dispositifs de chauffage sont soumises à des labels stricts et ont de foyers fermés. Leurs émissions de particules sont donc bien plus restreintes.

C’est pourquoi le SER pousse les consommateurs à privilégier des modèles labellisés « Flamme Verte » et appelle les pouvoirs publics à favoriser l’achat de tels produits.

De plus, selon le Centre Interprofessionnel Technique d’Etudes de la Pollution Atmosphérique (CITEPA), entre 20 et 35% des particules fines émises au niveau national sont provoquées par la combustion du bois. Cependant, le CO2 rejeté est presque complètement absorbé par les arbres replantés.

Enfin, l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), indique qu’une fois pris en compte la production, le transport et les émissions qu’il rejette dans l’atmosphère, le bois n’émet en moyenne que 40 kg de C02 par MWh (contre 180 pour l’électricité, 222 pour le gaz et 480 pour le fioul).

La nécessité d’une gestion stricte des forêts

Le bois est une ressource renouvelable, mais elle n’est pas infinie. Il est donc nécessaire, si l’on souhaite développer son utilisation, de réglementer drastiquement le secteur.

Pour l’instant, la récolte annuelle de bois est inférieure à la production française. Mais le SER souhaite rapidement développer le secteur. Il aimerait que soit instaurée une « prime à la casse » pour les anciens appareils de chauffage au bois et une baisse de la TVA sur l’achat du combustible.

Pour éviter le risque d’une déforestation, le SER précise que la réglementation doit prendre en compte la gestion des ressources forestières. Par exemple, il faut veiller à laisser du bois mort après les coupes pour favoriser la biodiversité, à privilégier des circuits de distribution courts ou encore à compenser la coupe par la plantation.

Dans ces conditions, la ressource est préservée et l’ont peut contrôler que la combustion du bois n’émet pas davantage de CO2 que la croissance des arbres n’en absorbe.

Des coûts réduits pour le chauffage au bois

Un appareil de chauffage au bois, tel qu’un poêle par exemple, représente un certain investissement à l’achat. Cependant, le retour sur investissement sera vite au rendez-vous. En effet, on considère que la consommation de bûches coûte en moyenne 3,5 € /kWh, contre 6 € pour le fioul, 6,5 € pour le gaz naturel, et plus de 16 € pour l’électricité. Le chauffage au bois est donc bien moins coûteux qu’un chauffage électrique.

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